Lézard Vert Occidental (Lacerta Bilineata): Recherche
Si vous cherchez des informations sur le lézard vert occidental (Lacerta bilineata), ou simplement de belles photos, vous êtes au bon endroit. Ce qui a commencé comme un petit projet photo pour passer le temps pendant le huis clos de Covid est maintenant devenu l'"encyclopédie du lézard vert" en ligne, où le chercheur peut trouver tout sur ces fascinants et beaux reptiles: leur répartition, leur régime alimentaire, leur habitat, leur comportement et leur espérance de vie, ainsi qu'une description détaillée de l'espèce, et des anecdotes sur mes propres expériences et observations. Et, bien sûr, surtout: beaucoup, beaucoup de photos :-)
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- Les Lézards, Que Mangent-Ils ?
Lézard des murailles (Podarcis muralis) mangeant une cerise Les lézards ne sont pas particulièrement sélectifs et mangent à peu près tous les petits animaux qui peuvent entrer dans leur bouche: Coléoptères, mouches, chenilles, vers et autres sont tous à leur menu. Et ils aiment aussi manger des limaces, c'est pourquoi les amis des reptiles ne devraient pas être les seuls à se réjouir de la présence de ces fascinants animaux utiles dans leur jardin. Le régime alimentaire des lézards n'est toutefois pas exclusivement carnivore, et s'ils tombent sur une baie juteuse (ou une cerise, comme sur la photo), ils ne la dédaignent pas non plus. Lézard des murailles (Podarcis muralis) mangeant une chenille Jeune lézard vert (Lacerta bilineata), mangeant un coléoptère Lézard des murailles (Podarcis muralis) mangeant un coléoptère Lézard des murailles (Podarcis muralis) mangeant une cerise Lézard des murailles (Podarcis muralis) mordant une cerise En règle générale, nos lézards indigènes d'Europe centrale (lézard des murailles, lézard des souches, lézard vivipare et lézard vert) fouillent le sol à la recherche de nourriture en tirant constamment la langue, car comme les serpents, les lézards sentent avec leur langue. Mâle de lézard vert (Lacerta bilineata) à la recherche de nourriture dans l'herbe S'il le faut, les lézards sont des chasseurs très agiles, car ils sont capables de grimper et de courir très vite - et aussi de sauter: j'ai même vu un jeune lézard vert attraper un insecte en plein vol en sautant dans les airs. Jeune lézard vert (Lacerta bilineata) mangeant une guêpe Cependant, une chasse intense qui consomme beaucoup d'énergie est rarement nécessaire, car la plupart des proies des lézards ne bougent pas particulièrement vite. Les lézards aiment aussi boire, et surtout lorsqu'il fait chaud, vous pouvez les aider en plaçant un petit bol d'eau peu profond dans le jardin (si possible à l'ombre et caché sous les plantes pour qu'ils ne soient pas découverts par les chats en buvant). lézard des murailles (Podarcis muralis) se léchant la bouche après son repas Sinon, les lézards absorbent des liquides par leur nourriture. En fin de compte, le comportement alimentaire dépend également de la taille du lézard: plus le lézard est gros, plus la proie potentielle est grande. Et oui, ils dévorent aussi - bien que rarement - leurs propres congénères . Cannibalisme chez les lézards des murailles (Podarcis muralis) - un grand mâle mange une femelle plus petite Si cela vous intéresse, vous trouverez mes meilleures photos de nature ici
- Le Lézard Vert: Où Vit-Il?
Lézard vert (Lacerta bilineata) se prélassant au soleil sur la racine d'un arbre mort: des structures exposées au soleil offrent un habitat idéal pour ces sauriens ectothermes Le lézard vert (Lacerta bilineata) préfère comme habitat un mélange d'arbustes et de prairies ouvertes et, en tant qu'ectothermes, ces sauriens aiment se prélasser sur un beau tas de pierres (ou d'autres structures exposées au soleil telles que des tas de bois ou des murets) pour se thermoréguler. Mâle de lézard vert occidental (Lacerta bilineata) se thermorégulant sur un tronc d'arbre chauffé par le soleil Les galeries ci-dessous montrent l'endroit où j'ai pris presque toutes les photos de ce site: mon jardin dans la belle commune de Monteggio/Tresa dans la région du Malcantone au Tessin (Suisse). Les photos ont été prises sur une période de presque 20 ans, et j'ai beaucoup modifié le jardin pendant cette temps pour créer un habitat idéal pour les lézards verts et d'autres reptiles. Mais si vous vous concentrez sur le palmier (qui a considérablement grandi au fil des ans) et l'abri, qui restent toujours au même endroit et sont visibles sur de nombreuses photos, vous aurez une idée de la géographie de l'endroit. En été, le microclimat de cette région du Tessin peut être presque tropical, en ce sens qu'il est chaud et très humide, avec de fréquents orages et de fortes précipitations, et je qualifie souvent mon jardin, en (semi-)plaisantant, de "petite forêt pluviale suisse". L'endroit offre des conditions idéales pour une biodiversité énorme, et en regardant les photos ci-dessous, on peut facilement imaginer pourquoi les lézards verts s'y trouvent particulièrement bien. Un mâle de Lacerta bilineata qui cherche des lumaces dans le potager: Ici, vous pouvez vous faire une idée du terrain qui borde mon jardin, un ancien vignoble qui sert maintenant souvent de pâturage pour les chevaux, entouré d'un couvert dense de belles forêts sauvages. Si cela vous intéresse, vous trouverez mes meilleures photos de nature ici
- Le Geai Des Chênes (Garrulus glandarius): L'Oiseau Aux Ailes Bleues Fait La Démonstration De Sa Ruse
Le geai des chênes: L'un des animaux les plus intelligents au monde Le geai des chênes (Garrulus glandarius) est un oiseau de la famille des Corvidae qui compte parmi les animaux les plus futés de la planète, et j'ai pu constater de visu son incroyable intelligence quand j'ai essayé d'en photographier un dans mon jardin. J'espère que l'anecdote qui suit offre un éclairage intéressant et, peut-être, même utile pour les amateurs d'ornithologie. Pour vous donner un peu de contexte : Au cours de l'hiver 2023, j'ai commencé à offrir de la nourriture aux oiseaux de mon jardin sur un énorme tronc d'arbre que j'avais traîné sous le figuier, juste en face de mon abri en bois. Et c'est par un petit trou dans la paroi de cette cabane que j'ai ensuite pu photographier mes invités aviens à une distance d'à peine deux mètres. L'utilisation de l'abri comme cache a changé la donne pour moi ; je n'avais pas réussi à produire plus d'une seule photo d'oiseau acceptable au cours des années précédentes, et maintenant, en seulement quelques semaines, j'avais réussi à capturer la plupart des visiteurs réguliers de mon jardin (sitelle torchepot, mésange bleue, mésange charbonnière, mésange des marais, accenteur mouchet, moineau cisalpin et bien d'autres encore) de près et dans les moindres détails - mais je n'étais pas satisfait. La raison en était simple : le plus bel oiseau du quartier - le geai des chênes - avait toujours échappé à mon appareil photo. Je voulais absolument le capturer, mais il refusait obstinément de coopérer. Je sais que tous les geais de l'espèce Garrulus glandarius ne sont pas si difficiles à photographier, mais le mien était une véritable diva et s'est comporté comme telle. Geai des chênes atterrissant sur un rondin dans mon jardin (printemps 2023) Les rares fois où Monsieur Geai honorait mon jardin de sa présence - et je pouvais l'observer par une fenêtre de la maison - il s'envolait sur une branche du figuier juste au-dessus de mon buffet pour oiseaux, restait là pendant peut-être vingt secondes à contempler ce qui était exposé en dessous, puis s'envolait à nouveau (et je jure que je pouvais le voir froncer le nez - ou plutôt le bec - avant qu'il ne s'envole ;-). Pour être honnête, ce n'est probablement pas seulement le menu qui ne l'a pas convaincu ; je suis sûr que ce geai savait que quelque chose de suspect se passait dans cet abri, et mes graines de tournesol et mes cacahuètes - qu'il pouvait probablement aussi obtenir dans des mangeoires voisines où aucun paparazzi n'était à l'affût - n'étaient tout simplement pas assez bonnes pour qu'il prenne le risque. Naturellement, j'ai aussi essayé d'autres délices telles que des noisettes, des raisins secs ou des pommes fraîches, mais rien n'y a fait ; Monsieur Geai est resté méfiant, ce qui était plus qu'un peu frustrant. Je n'ai pas eu de chance avec le geai pendant tout l'hiver, mais je n'étais pas prêt à abandonner. Une fois le printemps arrivé, j'espérais attirer Monsieur Ailes-Bleues avec une friandise spéciale. Ayant grandi près d'un verger, je savais à quel point les geais des chênes aimaient les cerises, et en mai, j'ai enfin pu me procurer les premières cerises fraîches - encore importées - au magasin. Le timing était essentiel, car les cerisiers autour de mon village ne portaient pas encore de fruits mûrs qui auraient pu concurrencer les miens - mais ils n'allaient pas tarder à le faire. Je disposais donc d'une toute petite fenêtre de temps pour offrir à notre "star" local le genre de traitement exclusif qu'il exigeait clairement. Et ça a marché... ou presque. Cela a pris plusieurs jours, pendant lesquels le geai a probablement observé le tronc d'arbre de loin (je l'imaginais avec des jumelles et un trench-coat comme un détective privé des années 1940 :-), mais finalement, soit par gourmandise, soit sa curiosité il a semblé mordre à l'hameçon. Mais cet oiseau intelligent était extrêmement prudent et voulait d'abord s'assurer à 100% que les cerises étaient sans danger. Après deux jours pendant lesquels les fruits restaient ignorés, une première cerise avait finalement disparu lorsque j'ai inspecté le tronc de l'arbre dans la soirée. Le lendemain, deux cerises avaient disparu, puis trois, et finalement une poignée de cerises manquaient chaque soir. Geai des chênes dans mon jardin au printemps 2024 Le seul problème, c'était que ce petit malin programmait si parfaitement ses descentes sur le buffet que je n'étais jamais dans l'abri lorsqu'il le faisait. C'était fou, mais mème de la maison je ne l'ai jamais vu; une fois que les cerises ont commencé à disparaître, j'ai simplement supposé que c'était le geai, car les autres oiseaux ne s'intéressaient à rien d'autre qu'aux noix et aux graines. Pendant près d'une semaine, la même histoire s'est répétée (avec de légères variations) : à un moment ou à un autre de la journée - et jamais à la même heure - les cerises étaient ramassées. Le voleur n'en prenait jamais plus de quatre ou cinq, et cela se passait toujours dans un laps de temps d'environ dix minutes (chiffre que j'ai déduit parce que je vérifiais le tronc de l'arbre à intervalles assez rapprochés) - et sans exception à un moment où je n'étais pas là pour l'observer. Il était désormais évident que le geai surveillait en permanence la maison et l'abri, probablement depuis un point d'observation élevé dans les arbres à l'extérieur de mon jardin, où il pouvait même me voir à travers les fenêtres, alors que je ne pouvais pas le voir. Cela me rendait fou : la méticulosité et la furtivité avec lesquelles ce geai s'adonnait à son activité de voleur de cerises étaient tout simplement irréelles! C'était peut-être une diva, mais il a faisait preuve d'une discipline incroyable: une fois satisfait, il ne revenait pas, et le reste des cerises restait intouché jusqu'au soir. La situation était désespérée : si je n'étais pas prêt à observer le tronc de l'arbre en permanence ou à installer une caméra de surveillance, il était évident que je ne verrais pas une seule plume du geai. C'est alors que j'ai eu une idée. Il faut savoir que je ne voulais pas que la nourriture pour oiseaux soit visible sur mes photos, alors dès le départ, j'avais placé trois bûches de bois de chauffage à l'aspect plutôt photogénique dans un petit triangle sur le tronc d'arbre, et j'avais toujours "caché" la bouffe au milieu d'elles (un peu de tromperie, je sais, mais tout est juste dans l'amour et la photographie :-). Cela signifiait que si je pouvais voir ces bûches par la fenêtre de ma maison, je ne pouvais pas voir les cerises et je n'ai donc jamais eu de signe visuel lorsqu'elles ont commencé à disparaître. Le lendemain, j'ai placé une seule cerise sur l'un des rondins, et les autres dans l'espace entre eux, comme je l'avais fait auparavant. Je suis rentré dans la maison et je me suis installé confortablement avec mon ordinateur portable sur le canapé près de la fenêtre. De temps en temps, je tournais la tête pour voir si la cerise était toujours là. Au bout de deux heures environ, c'est enfin arrivé : Un instant auparavant, j'avait encore clairement vu sa silhouette, et maintenant la cerise avait disparu. Je me suis levé d'un bond et je me suis rapidement (mais silencieusement) faufilé dans l'abri où mon appareil photo était déjà monté sur le trépied et prêt à l'emploi. L'adrénaline a commencé à monter: Je ne savais pas du tout si mon plan allait fonctionner. La logique de mon idée était la suivante: si le geai s'attaquait d'abord à la cerise la plus exposée et était ensuite occupé pendant une minute ou deux à la manger quelque part, il ne me remarquerait peut-être pas en se faufilant dans l'abri. Le suspense était presque insoutenable; la sueur coulait de mon front dans mes yeux, et je n'osais pas bouger, de peur que le moindre bruit (comme le froissement de mes vêtements) ne révèle ma position au geai. Je regardais dans le viseur, les yeux plissés, figé comme une statue, pendant ce qui m'a semblé être une éternité (mais qui en réalité n'a pas dû durer plus d'une minute ou deux), quand il est apparu tout à coup : le maître voleur s'est matérialisé sur l'un des rondins de bois comme par un tour de magie. Geai des chênes cherchant l'endroit où le photographe pourrait être caché (printemps 2023) Et oui, c'était bien le geai, et il était magnifique. Il a fait un mouvement rapide de la tête, puis il a disparu. J'étais abasourdi. Tout s'était passé si vite que je n'avais même pas essayé de le mettre au point - je suis resté là, presque choqué. Je n'avais jamais eu l'occasion de prendre une photo. Une minute plus tard, alors que j'étais encore en train de me maudire silencieusement, mon précieux oiseau est réapparu. J'ai tâtonné sur mon appareil photo - il avait disparu avant même que j'aie pu ajuster la direction de l'objectif. Je me suis mis à jurer bruyamment - je ne pouvais pas m'en empêcher - mais le geai ne semblait pas s'en préoccuper. Dans les trois minutes qui ont suivi, il est revenu deux fois de plus, et tout ce que j'avais à montrer à la fin était une photo parfaitement mise au point - bien que sans aucun oiseau - des bûches sur le tronc de l'arbre. J'espérais, contre toute attente, qu'il réapparaîtrait une fois de plus, mais ce n'était pas le cas ; il avait pris ses cinq cerises habituelles, et le raid était terminé pour la journée. Je dois dire que malgré ma colère (surtout contre moi-même), j'étais impressionné: la rapidité avec laquelle mon adversaire avait agi était incroyable - pas étonnant que je ne l'aie jamais vu. Mais il était tout simplement impossible de photographier cette créature fulgurante comme je le faisait habituellement, c'est-à-dire en sélectionnant la plus petite focale et en ne visant que l'œil. Si je voulais capturer Monsieur Ailes-Bleues, je devais passer en mode automatique et en mode de prise de vue en continu, en espérant que l'une des photos finirait par être nette. Le lendemain, j'ai mis en œuvre ma nouvelle stratégie et, heureusement, l'astuce de la cerise exposée sur le rondin a de nouveau fonctionné : le geai l'a prise en premier et j'ai pu me faufiler rapidement dans l'abri, apparemment sans me faire repérer. Comme la veille, Monsieur Garrulus glandarius a surgi de nulle part et a disparu avant que je n'aie le temps d'appuyer sur le déclencheur. Mais après la troisième tentative, j'ai enfin trouvé le bon moment ; j'ai visé et j'ai déclenché des tirs rapides comme si j'utilisais une mitrailleuse ; l'appareil photo a fait « trrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr » (oui, c'est ma meilleure imitation de ce son :-), et j'ai pu voir immédiatement à quel point ce bruit irritait le geai. Bizarrement, il semblait beaucoup plus gêné par le bruit de la caméra que par mes marmonnements et jurons incessants. Cette fois, il n'est pas revenu pour une cinquième et dernière cerise. Mais je m'en fichais complètement (et étant un passionné de la nature, cela m'embarrasse de l'admettre) ; j'étais dans un "esprit de chasse", presque fébrile, et la seule chose qui comptait maintenant était mon trophée photographique. J'étais euphorique, car je savais que j'avais capturé le geai. Toujours dans l'abri, j'ai immédiatement passé en revue les photos, les doigts tremblants d'excitation (je sais que cela doit paraître exagéré et très ridicule pour la plupart des gens, mais je parie que les photographes entre vous savent exactement de quoi je parle ). Hélas, mon euphorie n'a pas duré longtemps. Même sur le petit écran de l'appareil photo, il est devenu instantanément évident que les photos étaient inutilisables. Au mieux, elles étaient peu nettes, au pire, elles étaient complètement floues. J'ai scruté mon environnement à la recherche d'un objet ou d'une surface appropriée où je pourrais me fracasser la tête. J'avais envie de crier (et je l'ai peut-être fait - mes voisins m'ont regardé d'un drôle d'air ce jour-là, mais ils le font souvent :-). Jusqu'ici, c'était 3:0 pour l'oiseau. J'avais échoué à chaque tentative, et il m'avait surpassé à tous les niveaux. De plus, Je n'osais pas utiliser à nouveau le mode de prise de vue en continu : le bruit était trop fort et je craignais de faire fuir le geai à tout jamais ( et les résultats - dus à mon incompétence - ne risquaient pas de s'améliorer). J'étais habitué à photographier des reptiles, des insectes et des chevreuils, mais aucun d'entre eux ne bougeait aussi vite que le geai des chênes : j'avais besoin de plus de temps. Juste quelques secondes auraient suffi, mais je me suis rendu compte que cet oiseau futé ne me les accorderait jamais. La situation semblait désespérée - jusqu'à ce que j'aie un moment Eureka inattendu. Tout à coup, j'ai su comment obtenir une seconde (ou deux) de plus avec Monsieur Geai (à condition qu'il revienne). Le lendemain matin, je suis retourné au tronc d'arbre et j'ai de nouveau placé une seule cerise sur l'un des rondins, mais les autres - vous savez: celles que j'avais toujours placées au milieu de ce triangle de bûches - je les ai recouvertes de quelques fines brindilles. Pas trop - après tout, l'appât devait rester visible sous les brindilles - mais suffisamment pour qu'un seul mouvement de cueillette ne suffise pas à saisir une cerise. "À vous de jouer, Monsieur Geai", ai-je pensé en entrant dans la maison. Je me suis allongé sur le canapé et j'ai attendu. Le geai ne venait pas. Toute la journée, j'ai régulièrement regardé par la fenêtre: la silhouette de la cerise isolée sur la bûche restait en place, comme une petite statue bizarre qui se moquait de moi. Je craignais que le bruit intense de l'appareil photo le jour précédent ait déplu au geai au point qu'il en avait assez de mes bêtises. Même si c'était dur, je devais me préparer à accepter le fait que ma photo de trophée de ce magnifique oiseau n'allait tout simplement pas se produire. En fin d'après-midi, j'ai soudain remarqué que la cerise n'était plus là. Dix secondes plus tard, j'étais dans l'abri - et prêt. L'expression du geai lorsqu'il s'est posé sur l'un des rondins était presque comique. Il n'avait apparemment pas remarqué les brindilles auparavant, et son court moment d'hésitation était tout ce dont j'avais besoin pour obtenir une première prise. Il a entendu le bruit et m'a regardé - clic ! - et c'est ainsi que j'ai pris ma deuxième photo, qui a bien capté l'air perplexe de son visage (vous pouvez voir cette photo ci-dessous). Geai des chênes surpris par le bruit de l'appareil photo (printemps 2023) Il n'a fallu que deux secondes à Monsieur Ailes-Bleues pour s'adapter à la nouvelle situation ; il a rapidement jeté quelques brindilles avec son bec, puis il a ramassé une cerise - clic ! (ma troisième photo, que vous pouvez voir ci-dessus) - et il s'est envolé. Mais il était clair que le geai savait parfaitement qu'il était photographié, et il n'aimait pas ça du tout. L'expression d'agacement sur son visage était sans équivoque: il ressemblait à Sean Penn lorsqu'il est confronté à un paparazzi. Entre-temps, j'étais ravi: ça avait marché (et un bref contrôle sur le minuscule écran de l'appareil photo l'a confirmé) ; j'avais au moins deux photos acceptables. Les quelques secondes gagnées grâce aux brindilles avaient porté leurs fruits. Tout est bien qui finit bien, comme le dit le proverbe, et si le "conte du geai" devait se terminer ici (et il pourrait le faire), ce serait en effet une fin heureuse. Après tout, j'avais réussi à déjouer l'astucieux oiseau et à obtenir les photos que je souhaitais. Mais il y a un petit épilogue à cette histoire, et je crois qu'il vaut la peine d'être raconté (et si vous êtes arrivé jusqu'ici, vous pouvez tout aussi bien continuer à lire ;-). Vous voyez, je n'ai pu appliquer la stratégie de la seule cerise et des brindilles qu'une seule fois de plus (le lendemain, et vous pouvez voir ces photos ci-dessous) - et puis plus jamais. Deux jours plus tard, la seule cerise exposée était toujours visible sur la bûche à la tombée de la nuit, et j'ai donc supposé que le geai n'était pas venu. Mais lorsque je suis allé vérifier - grande surprise ! - cinq des autres cerises avaient disparu. «Eh ben !", me suis-je dit, "ça doit être une coïncidence". Dans ma tête, il était impossible que le geai se rende compte que la disparition de la cerise exposée sur la bûche était mon indice visuel que son attaque furtive avait commencé: aucun animal n'était aussi intelligent. Et pourtant, je n'ai pas d'autre explication, car croyez-le ou non: il n'a plus jamais pris la cerise exposée. Pas une seule fois. Lors de toutes mes tentatives suivantes, mon signe visuel est resté intouché, tandis que le geai s'est amusé à ramasser toutes les autres cerises. Lorsque j'ai ensuite placé plusieurs cerises sur la bûche, elles sont toutes restées intouchées, mais il a continué à prendre celles que je ne pouvais pas voir. Finalement, j'ai placé TOUTES les cerises sur les rondins de telle sorte que je puisse les voir de la maison - et maintenant le geai les a ignorées complètement. Quand j'en ai remis quelques-unes dans l'espace entre le petit triangle de rondins, il n'est plus revenu les prendre; apparemment, il en avait assez de mes bêtises et de ces cerises qui se déplaçaient constamment. Peu après, les cerisiers autour du village ont commencé à porter des fruits, et les visites du geai dans mon jardin ont cessé entièrement. En fait, pendant tout le reste de l'année, je n'ai plus pu prendre de photos de Monsieur Garrulus Glandarius. En fin de compte, qui a VRAIMENT gagné cette partie d'échecs entre moi et le geai ? Si vous me le demandez, je dirais que c'est un match nul (et c'est probablement encore un peu généreux vers moi) - mais c'est à vous de juger. P.S. En 2024, j'ai photographié et filmé un geai des chênes dans mon jardin (je ne sais pas si c'était le même que l'année dernière; c'est celui sur la troisième photo en partant du haut vers le bas ), et ce clip peut vous donner une idée de la rapidité de ces oiseaux : https://www.youtube.com/watch?v=OA9s_bciA-Y J'ai chronométré le vol de la cerise : le geai ne met même pas deux secondes pour atterrir, arracher son butin et repartir (vous pouvez aussi le regarder au ralenti), alors je suppose que je ne devrais pas être trop dur avec moi-même. Merci beaucoup d'avoir regardé et lu - et dites-moi ce que vous en pensez dans les commentaires (je serais particulièrement intéressé si quelqu'un a eu des expériences similaires avec des geais ou d'autres corvidés intelligents - ou a été déjoué par un autre animal sauvage de la même façon que je l'ai été). Si cela vous intéresse, vous trouverez mes meilleures photos de nature ici
- Grosse Araignée Dans La Maison: Est-Elle Venimeuse Et Dangereuse ?
Une grosse araignée venimeuse: la zoropse à pattes épineuses, aussi appelée "araignée Nosferatu", (Zoropsis spinimana), ici avec ses "crochets venimeux" - les chélicères - bien visibles Si vous avez trouvé une grosse araignée à l'aspect inconnu dans votre maison et que vous vous demandez si elle est venimeuse et dangereuse, il y a de fortes probabilités qu'il ne s'agisse pas d'une "araignée-banane" venue d'un pays tropical et dont la morsure peut vous tuer (même si, bien sûr, cela pourrait être le cas ;-). L'explication de la présence de votre visiteuse à huit pattes est plus susceptible d'être un peu moins excitante. Il est de plus en plus fréquent de rencontrer de grosses araignées comme la tarentule radiée (Hogna radiata) ou l'araignée Nosferatu (Zoropsis Spinimana) dans nos maisons, même au nord. Bien sûr, ces arachnides venues du sud sont venimeuses comme toutes les araignées, mais elles ne représentent aucun danger pour l'homme (sauf peut-être pour les personnes allergiques, mais celles-ci doivent se faire plus de soucis pour les animaux indigènes comme les abeilles ou les guêpes). Une "tarentule" chez nous dans le nord : La tarentule radiée (Hogna radiata) est originaire du bassin méditerranéen, mais elle a déjà atteint la Suisse. Les grosses araignées comme celles mentionnées ci-dessus sont capables de pénétrer la peau humaine avec leurs "crochets venimeux" - les chélicères - mais cela vaut également pour certaines espèces indigènes comme la tégénaire noire (Eratigena atrica), que l'on trouve souvent dans nos bâtiments au nord. Une morsure de ces araignées peut être brièvement douloureuse et entraîner une rougeur passagère de la peau à l'endroit concerné, mais comme mentionné, cela n'est pas dangereux. De plus, ces araignées ne sont pas agressives et ne mordent que si on les provoque (et souvent même pas à ce moment-là). Ce sont surtout des animaux utiles qui tiennent nos maisons à l'écart de toutes sortes d'insectes indésirables. L'araignée Nosferatu (Zoropsis spinimana) ressemble à une araignée-loup, mais elle appartient à la famille des Zoropsidae Il faut probablement aussi clarifier ce qu'est une "vraie" tarentule, car le terme est souvent utilisé différemment selon le pays et la langue. Au sens strict, il n'existe en effet qu'une seule tarentule, et c'est Lycosa tarantula: la tarentule des Pouilles. Dans la région des Pouilles, cette grande araignée-loup était appelée "tarantola" (du nom de la ville de Tarente). Cette appellation est probablement arrivée en Amérique grâce à des immigrés italiens, d'où le nom a conquis le reste du monde. De nos jours, dans le monde anglophone, toutes les araignées de la famille des mygales (Theraphosidae) sont appelées "tarantules", tandis qu'en allemand, en italien et en français, les grandes araignées de la famille des araignées-loups (Lycosidae) sont souvent appelées "tarentules" (en espagnol, c'est encore un peu plus compliqué, car en Europe, le terme "tarentule" est historiquement utilisé pour les araignées de la famille des Lycosidae, tandis que dans le Nouveau Monde, les araignées des Theraposidae sont appelées tarentules). Les photos ont toutes été prises dans mon jardin au Tessin, Suisse (mais j'ai trouvé les araignées dans la maison ; avant de les relâcher dans la nature, elles ont dû participer à une brève séance photo :-) Une tarentule radiée en train de se nettoyer les chélicères Si cela vous intéresse, vous trouverez mes meilleures photos de nature ici




